Très tôt, une tante travaillant chez Robert PIGUET glisse à la maison les parfums Cravache et Bandit pour son père. Sa mère, elle, portait Miss Dior et l’Eau de Rochas. Le parfum est entré dans sa vie comme par effraction, pour y laisser une profonde empreinte affective.

Sensible à l’environnement, il s’intéresse d’abord aux plantes médicinales et à leurs propriétés. C’est alors qu’il découvre l’univers fascinant des huiles essentielles, et qu’il décide d’entamer des études de chimie.

Depuis vingt ans, il compose des parfums comme on construit un langage personnel. Non pour créer des produits, mais pour faire naître des œuvres intimes, sensuelles, et profondément humaines.

Fabrice SUERO compose comme on grave un souvenir sur la peau. Avec intensité, avec silence, avec exigence.

La nécessité de créer s’impose à lui depuis toujours. Il explore différents langages : le dessin, la gravure, l’encre, la photographie, le cinéma, la musique, ... Autant de manières de chercher, de sentir, de traduire.

Ses racines espagnoles et arméniennes nourrissent un imaginaire habité par la mémoire des exils. Une nostalgie olfactive faite de résines, d’encens, et de melon d’été. Le tabac blond, le thé noir, la fleur d’oranger et la rose d’Ispahan : ces senteurs qui habitaient les gestes du quotidien, nourrissent aujourd’hui ses compositions.

Il grandit en banlieue parisienne, pratique l’aviron sur la Seine à Argenteuil et découvre, grâce à sa mère institutrice, les chefs-d'œuvre du Louvre.